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de la représentation conceptuelle du problème posé, nous passons tout naturellement au stade d’expérimentation, sous la forme de la conception d’un objet idéel dont la finalité est une figuration des structures fondamentales étayées. la méthode expérimentale retenue consiste en une suite d’opérations logiques et formelles réalisées directement sur le système de valeurs présenté (ce découpage conceptuel de notre problématique). de ce processus cognitif découle donc un dispositif architectural, dont la raison interne est la manifestation du lieu de l’homme dans l’espace.


dans la perspective du parcours génératif faisant émerger le dispositif à partir du processus de compréhension du problème, est tout d‘abord opérée sur le texte une différenciation des plans de contenu et d’expression le composant. sur la base de cette déconstruction de la structure des plans du texte, sont produites les entités du parcours figuratif la construction de la mise en forme de notre proposition sur le plan phénoménal, objet de notre expérimentation.


sur le plan de la forme du contenu des propositions énoncées, apparaissent les phases successives de la perception et de la représentation du problème. sur le plan de l’expression de ces mêmes propositions, s’articulent les termes formant les liens ou les points de rupture entre les propositions.


c’est la réunion des deux plans qui permet l’existence des énoncés « pourvus de sens ».


la première étape d’analyse assigne à chaque proposition une couleur qui du plus clair au plus foncé figure les degrés successifs de de la triade perception-cognition-mémoire, passant progressivement d’une perception sans identification conceptuelle, à une perception qui identifie et reconnaît, puis à une organisation sous forme de réseau neuronal des représentations perceptives, pour en arriver aux représentations sémantiques des concepts univoques servant de référence pour la compréhension et la prise de connaissance.


la deuxième étape a pour but de projeter hors du texte présenté les termes qui en composent la structure de base, ce sont les entités d’articulation de l’expérimentation. un sur-lignage de couleur catégorise ces termes selon l’univers sémantique auquel ils se réfèrent, allant de l’univers abstrait de l’espace du corps et des contenus perceptifs non-conceptuels d’une phénoménalité implicite, à l’espace externe aux contenus conceptuels d’une perception intentionnelle et explicite, puis aux représentations perceptives de nature analogique, et enfin à l’univers sémantique concret et explicite des représentations sémantiques ou groupes lexicaux dont les définitions sont partagées par tous.


dans un troisième temps, nous faisons émerger une description cognitive ou cartographie sémantique issue du processus de lecture de notre présentation par soustraction de tous les signes du texte et application des plans et sur-lignages sur fond noir. par la distinction figure-fond apparaît cette description figurative, base de travail des opérations

de figuration de notre expérimentation.


la question de concevoir le dispositif architectural précédemment défini sur cette base cognitive, place l’homme par ses moyens perceptifs et sa puissance d’expression   au centre du processus de construction.

le fait constructif qui doit manifester le lieu de l’homme revient donc à une articulation topo-logique de quatre surfaces manifestations physiques des étapes retenues de perception et représentation qualifiées par leurs contours géométriques, leurs qualités phénoménales, les relations qui existent entre elles et leurs déformations internes.


quelle est la nature du lieu qui découle de ce parcours génératif ? tout d’abord,

il permet à l’homme d’accomplir pleinement son travail perceptif et sa vocation expressive, il est donc l’outil de la prise de connaissance par l’homme. la connaissance n’est pas réservée à un individu particulier, le lieu de l’homme dans l’espace est donc un lieu public. mais il prétend aussi donner à percevoir chaque objet en particulier dans des conditions optimales. tout doit y être présenté comme si ce lieu n’existait que pour chacun, il doit être construit de manière à suggérer au sujet percevant que ce lieu a été fait uniquement pour lui. c’est à l’architecture du lieu qu’il revient de résoudre le conflit entre public et privé, entre le collectif et l’individuel. ensuite, ce lieu architectural est clos, car seul le lieu clos donne la protection nécessitée par l’ouverture du percevant à son être et au monde. la concentration sur le monde et sur soi, mais aussi, corrélativement, l’oubli de l’environnement, sont incompatibles avec le qui-vive d’un lieu ouvert ou l’agitation turbulente.

le dispositif présuppose donc un milieu serein. le lieu clos, qui est calme, sûr, fini, replié sur lui-même et qui procure du temps, est aussi distinct et séparé. le percevant y entre, peut-être sans savoir exactement ce qu’est cet endroit, mais en étant du moins conscient d’être entré. on n’arrive pas dans un lieu clos par mégarde, comme on se trouve par hasard dans un lieu ouvert à tous vents. le lieu clos implique une sorte de rite d’entrée qui sensibilise le percevant au fait d’être là où il est. l’homme qui parcours ce dispositif et l’habite doit être autonome, il erre au gré de son bon plaisir à la recherche de la constitution d’un sens ou de sa propre constitution.


plusieurs hypothèses de travail peuvent être imaginées : on pourrait par exemple concevoir pour une de ces mégalopoles actuelles au pouvoir important de déterritorialisation, à l’emplacement d’un espace culturel (musée, bibliothèque, etc...), un dispositif consistant en un parcours à travers une série de salles, manifestant les différentes phases de perception et de représentation depuis toutes sortes d’impressions plus ou moins fugitives et caricaturales marquant le sujet plongé dans une indescriptible confusion, à la présentation de connaissances accumulées sur cet objet si complexe qu’est la ville.


le lieu de l’homme dans l’espace pourrait aussi bien s’exprimer à travers la réalisation d’un  édifice singulier comme une base de vie, où se joueraient les principes de perception-cognition, et qui serait située dans un de ces espaces de la nostalgie, en antarctique par exemple. les aventuriers y sont accueillis par une nuit noire ou un enfer blanc indéterminé, mais y est analysée notamment la constitution de l’atmosphère terrestre avec précision, nous renseignant sur son évolution sur des centaines de milliers d’années.


une dernière hypothèse découle plus naturellement du processus élaboré dont elle est issue par analogie sémantique. le lieu de l’homme dans l’espace étant l’outil par lequel il en prend connaissance, nous proposons un dispositif architectural idéalement orienté : une galerie d’observation. comme nous l’avons vu, c’est d’une observation consciente que s'enchaînent les processus cognitifs constituant la prise de connaissance dans les phénomènes de perception et de cognition.


le terme d’espace, lui, sera pris dans son sens le plus étendu, puisque cette galerie d’observation est située dans l’espace, au-delà de l’atmosphère terrestre, en orbite. le point de vue adopté permet une perception globale et très précise de notre environnement terrestre monde fini au regard de certains usages et de l’univers ou cosmos monde infini, espace mythique.


ce sont donc toutes les étapes de la cognition allant de la perception à la mémoire, allant de l’inconscience à la conscience, qui seront figurées à travers cette expérimentation.

structure sémantiqueshapeimage_7_link_0shapeimage_7_link_1
morphogénèse architecturaleMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlshapeimage_8_link_0shapeimage_8_link_1
parcours architecturalePARCOURS_ARCHITECTURAL.htmlPARCOURS_ARCHITECTURAL.htmlPARCOURS_ARCHITECTURAL.htmlshapeimage_9_link_0shapeimage_9_link_1
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morphogénèse architecturaleLEONARD_BOELDIEU.htmlLEONARD_BOELDIEU.htmlLEONARD_BOELDIEU.htmlshapeimage_11_link_0shapeimage_11_link_1
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travail d’expérimentation de morphogénèse architecturale à partir d’un découpage conceptuel de connaissances accumulées sur le thème du lieu de l’homme dans l’espace.