PLAN DE PERCEPTION PRIMITIVE

LE CARACTERE DRAMATIQUE DE LA PRISE DE CONTACT DU LIEU CATALYSE LES ÉMOTIONS ET PHOBIES DE CHACUN. EN DECOUVRANT CETTE PERSPECTIVE SUR UN POSSIBLE ARCHIPEL, CE QUI VA DEVENIR LE TEMPS DU SÉJOUR UN « ARCHI-FOYER », IL EST VERTIGINEUX D’IMAGINER QUELLES CROYANCES RÉSULTERAIENT D’UNE HUMANITÉ SANS CET ATTACHEMENT PREMIER POUR UN SOL INÉBRANLABLE. LA GALERIE EST CET ESPACE EN RUPTURE, SI LOINTAIN, SI ÉTRANGER À L'ESPACE « SIEN » QUE L'ON A HUMANISÉ ET QUE L'ON A ABANDONNÉ AU DECOLLAGE.

LA FACE CONSTITUANT CE QUE PERÇOIT PROGRESSIVEMENT LE VISITEUR DE LA GALERIE ET CE QUI LA MET A SA PORTÉE PROCÈDE SELON LA LOI DE SIMILARITÉ DE LA THÉORIE GESTALTISTE, D’UNE ANALOGIE DE STRUCTURE ENTRE LE PLAN DES CONTENUS NON-CONCEPTUELS DU NIVEAU PERCEPTIF ET LA DIMENSION PHYSIQUE DU DISPOSITIF. EN D’AUTRES TERMES, «L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE, COMPOSÉ DE SURFACES ET DE TEXTURES, EST RICHE EN INFORMATIONS ORGANISÉES ET LE FLUX PROVENANT DE LA STIMULATION EST STRUCTURÉ DE MANIÈRE CORRÉLATIVE À L’ENVIRONNEMENT. » LE CARACTÈRE INTENTIONNEL DU DISPOSITIF FAIT CORRESPONDRE CETTE SURFACE DE PRISE DE CONTACT AVEC LA FACE EXTÉRIEURE DE L'ENTITÉ ARCHITECTURALE AYANT POUR FONCTION DE RENDRE LA GALERIE D'OBSERVATION ACCESSIBLE.

CHAQUE ARRIVANT, EN PRENANT CONTACT AVEC CETTE PREMIÈRE ENTITÉ ARCHITECTURALE, REDONNE À SON PROPRE CORPS, BASE DU « MODELE-DE-SOI », SON RÔLE ORIGINEL DE POINT DE RÉFÉRENCE DANS L’ORGANISATION DE LA PERCEPTION DE SON ENVIRONNEMENT. CE DERNIER SE RÉSUME POUR L’INSTANT À UNE SEULE SURFACE SE DÉTACHANT DU NOIR D’ENCRE DE L’ESPACE, SI ÉCLATANTE QU’ELLE ECLIPSE LE RESTE DU DISPOSITIF, ET DONT IL NE FAUT PAS S’ÉLOIGNER AU RISQUE DE S’ÉVAPORER DANS LE VIDE SIDÉRAL. CETTE SURFACE-LIGNE DE VIE DOIT POUVOIR ENVELOPPER PAR SON RAYON DE COURBURE TROIS VISITEURS DE FRONT. L’UNITÉ DE MESURE ICI EST LA DIMENSION MOYENNE DU CORPS HUMAIN, DONT L’ENVERGURE PEUT ÊTRE ESTIMÉE A 1,7M. L’ACCÈS À LA GALERIE SE FAIT DONC PAR UNE SURFACE COURBE DE 5M DE DIAMÈTRE. LE VISITEUR S'Y DÉPLACE SANS PEINE, AUCUN OBSTACLE NE LE PERTURBANT, LES PAROIS SONT HOMOGÈNES MAIS NON LISSES, OFFRANT LES GUIDES NÉCESSAIRES POUR AVANCER AVEC FACILITÉ. LES ARRIVANTS ÉTANT ENCORE MALADROITS MALGRÉ LES SÉRIES DE VOL PARABOLIQUE D’ESSAI.

CETTE PHASE DE PRISE DE CONTACT PROGRESSIF AVEC LA STATION EST DÉSTABILISANTE, UNE COQUE SUSPENDUE DANS LE VIDE, AVEC COMME SEUL REPÈRE CE VERTIGINEUX POINT DE VUE SUR LA TERRE (RÉFÉRENCE AU SOL PERDU), QUI FILTRE ET DIFFUSE LA LUMIÈRE AMBIANTE AVEUGLANTE. C’EST UN PASSAGE PAR LE VIDE QUI PERMET À CHACUN DE MESURER L’ÉTENDUE DE LA PERTE DE REPÈRES SUR LE MONDE EXTERNE. POUR ÊTRE UNE VERITABLE ÉPREUVE, L’ACCÈS DOIT SE FAIRE PROGRESSIVEMENT SUR UNE DISTANCE D’AU MOINS DIX LONGUEURS, DISONS 20M. DE CE RITE INITIATIQUE LES VISITEURS EN TIRERONT LEUR PREMIÈRE DESCRIPTION DU LIEU, INÉVITABLEMENT ABSTRAITE. PROGRESSIVEMENT APRÈS UNE OU DEUX COURBURES QUI EMPÊCHAIENT TOUTE VISION SUR LA SUITE DU PARCOURS, UNE «CHOSE » SE DESSINE, UNE DIRECTION EST DONNÉE, APPARAÎT L’IMAGE D’UNE PORTE OUVERTE, QUI ANNONCE L’ENTRÉE DANS LA GALERIE.

PLAN DE PERCEPTION ATTENTIVE

LE SAS QUI MARQUE LA FRONTIÈRE AVEC L’ESPACE EXTERNE, ENTRE LE DEHORS ET LE DEDANS SE TROUVE À LA CROISÉE DE TROIS PLANS, LE PLAN DE LA PERCEPTION ET DE LA SENSATION QUE L’ON CONTINUE DE SUIVRE, LE PLAN DE LA CONCEPTUALISATION, QUI STRUCTURE L’ENSEMBLE DES ENTITÉS À VOCATION D’OBSERVATION, ET LE PLAN-PROJECTION DES REPRÉSENTATIONS DE CONTENUS PERCEPTIFS, LES TEXTURES OU MOTIFS QUI SE RAJOUTENT AUX PLANS STRUCTURELS POUR LES QUALIFIER.

UNE OUVERTURE DE LA PLUS GRANDE DIMENSION POSSIBLE DANS LA SURFACE-PROJECTION DU PLAN DE PERCEPTION ATTENTIVE PERMET AU VISITEUR DE GARDER EN VUE UNE RÉFÉRENCE À LA TERRE-SOL, CETTE SURFACE ÉTANT TOURNÉE LE PLUS SOUVENT DANS CETTE DIRECTION.

UN RITE D’ACCUEIL CHALEUREUX EST RESPECTÉ PAR L’ÉQUIPE PRÉSENTE DANS LA STATION, UNE ROTATION DU PERSONNEL NE LAISSANT JAMAIS MOINS DE CINQ PERSONNES SUR LA BASE. LES VISITEURS EN ENTRANT DANS LE LIEU DE L’HOMME DANS L’ESPACE PEUVENT ENFIN DÉCRIRE LE LIEU DANS LEQUEL ILS SE TROUVENT SELON LA TRIADE JE-ICI-MAINTENANT. DES INSTRUMENTS DE MESURE BIEN EN VUE RENSEIGNENT SUR LA POSITION GÉOGRAPHIQUE DE LA GALERIE ET INDIQUENT L’HEURE SUR TERRE, PERMETTANT DE CONSERVER UNE COHÉRENCE DE TEMPS POUR LES COMMUNICATIONS AVEC LE SOL.

CETTE PREMIÈRE PHASE QUI SE DÉROULE À L’INTÉRIEUR DE LA GALERIE D’OBSERVATION DÉCRIT DANS LEUR ORDRE D’APPARITION LES TROIS PLANS PRÉCÉDEMMENT DÉFINIS. LA DEUXIÈME SURFACE QUI SE MANIFESTE AU VISITEUR EST OBTENUE PAR PROJECTION DU PLAN DE CONTENUS CONCEPTUELS DU TRAITEMENT PERCEPTIF, SON RÔLE EST D’ÊTRE L’INFRASTRUCTURE DU DISPOSITIF. ELLE COMPREND NOTAMMENT LES ÉLÉMENTS PUREMENT TECHNIQUES, CEUX FOURNISSANT AIR, EAU, VIVRES, MATÉRIEL, ET OÙ SONT STOCKÉS LES DÉCHETS. SELON LE PARCOURS DU VISITEUR, ELLE S’OUVRE TOTALEMENT SUR HUIT SALLES D’OBSERVATION DIRECTEMENT ACCESSIBLES QUI PEUVENT CONTENIR CONFORTABLEMENT TROIS PERSONNES CHACUNE, MESURANT DONC 6M DE LONG ET AYANT 5M DE DIAMÈTRE.

SUR LE PRINCIPE DE LA CAMERA OBSCURA, CES ENTITÉS CENTRALISENT NON SEULEMENT LES INFORMATIONS DE NATURE VISUELLE ET AUDITIVE (D’UNE PERCEPTION NATURELLE OU INSTRUMENTALE) SUR PLUSIEURS PLANS D’OBSERVATION, MAIS AUSSI LES SALLES DE CULTURE PHYSIQUE NÉCESSAIRES À L’ENTRETIEN DES STRUCTURES OSSEUSES ET MUSCULAIRES DES VISITEURS.

LA PREMIÈRE FONCTION DE LA GALERIE D'OBSERVATION LA CATÉGORISE PARMI LES ESPACES INSTITUTIONNELS, CARACTÉRISÉS SELON CES POINTS : « ILS SONT PLANIFIÉS EN FONCTION DES ACTIVITÉS QUI DOIVENT Y PRENDRE PLACE, CE SONT DES ESPACES SÉPARÉS, DEFINIS PAR UNE DIVISION FONDAMENTALE ENTRE UN DEHORS ET UN DEDANS ( L'IMPORTANCE DE CETTE DÉLIMITATION MARQUANT UNE NÉCESSITÉ D'INDÉPENDANCE ET DE PROTECTION PAR RAPPORT A L'EXTÉRIEUR), L'ESPACE DISPONIBLE AU COURS DU SEJOUR, TOUT COMME LA DURÉE DE LA MISSION SONT CONNUS DÈS LE DEBUT. »

UNE FOIS SUR LA STATION, « LES LIMITES INTER-SITES SONT DIFFICILES À DEFINIR. PLUS PRÉCISÉMENT, LA GALERIE D'OBSERVATION EST UN DE CES ESPACES INSTITUTIONNELS TOTAUX (GOFFMAN), C'EST-À-DIRE UN ESPACE DANS LEQUEL LA TOTALITÉ DES ACTIVITÉS DES INDIVIDUS SE DÉROULENT SELON UN PLAN D'ENSEMBLE, OÙ LES FRONTIÈRES ENTRE LES DIFFÉRENTS CHAMPS D'ACTIVITÉ (DORMIR-SE DISTRAIRE-TRAVAILLER) SONT BRISÉES. IL EST ALORS NÉCESSAIRE D'OPÉRER UN MORCELLEMENT DE L'ESPACE CORRESPONDANT À UNE SÉPARATION ET UNE SPÉCIALISATION DES LIEUX EN FONCTION DES ACTIVITÉS QUI S'Y DÉROULENT, MAIS ÉGALEMENT UN MORCELLEMENT TEMPOREL. EN MARQUANT NOTAMMENT UN DÉCOUPAGE ENTRE LES SPHÈRES PRIVÉE ET PUBLIQUE. LA DIFFÉRENCIATION DES LIEUX S'ACCOMPAGNE D'UNE DIFFÉRENCIATION DES NORMES QUI LEUR SONT ATTACHÉES. »

« LES ESPACES INSTITUTIONNELS TOTAUX CONSTITUENT DES LIEUX OÙ UN CERTAIN NOMBRE D'INDIVIDUS, PLACÉS DANS LA MÊME SITUATION, COUPÉS DU MONDE EXTÉRIEUR POUR UNE PÉRIODE DONNÉE, MÈNENT ENSEMBLE UNE VIE RECLUSE DONT LES MODALITÉS SONT EXPLICITEMENT ET MINUTIEUSEMENT RÉGLÉES. »

(GOFFMAN)

CETTE GALERIE D'OBSERVATION A LA PARTICULARITÉ DE NE PAS POSSÉDER DE POPULATION PERMANENTE. UNE ROTATION DE LA POPULATION SE FAIT À CHAQUE VOYAGE DE LA NAVETTE. LE NOMBRE MAXIMAL D’OCCUPANTS EST DE VINGT PERSONNES, RÉPARTIES ENTRE TROIS GRANDES CATÉGORIES : LES TECHNICIENS CHARGÉS DE LA MAINTENANCE TECHNIQUE, DE L’ENTRETIEN ET DES DIVERSES TÂCHES DU QUOTIDIEN, AU NOMBRE DE CINQ, UNE DIZAINE DE SCIENTIFIQUES OU D’INVITÉS DES AGENCES SPATIALES, CHARGÉS D'ASSURER LE SUIVI DES PROGRAMMES SCIENTIFIQUES OU CULTURELS, ET QUELQUES TOURISTES DE L'ESPACE. LE GROUPE AINSI CONSTITUÉ À CHAQUE VOYAGE N'EST GUÈRE HOMOGÈNE, QUE SE SOIT DU POINT DE VUE DES ÂGES OU DES STATUTS.

PLAN DE REPRÉSENTATION PERCEPTIVE

LA TROISIÈME PHASE DU PARCOURS GÉNÉRATIF CONSTITUANT LE DISPOSITIF PHÉNOMÉNAL, TROISIÈME DEGRÉ D’USAGE, PERMET DE PASSER DU STADE DE CONCEPTUALISATION AU NIVEAU PERCEPTIF OU DE DÉFINITION DES INFRASTRUCTURES AU NIVEAU PHYSIQUE, AU STADE D’ORGANISATION OU DE RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE LES FLUX D’INFORMATIONS ET LES AIRES DE TRAITEMENT DE CES INFORMATIONS AU NIVEAU COGNITIF. C’EST L’ÉTAPE DE QUALIFICATION DES SURFACES ET TEXTURES DES ENTITÉS ARCHITECTURALES, NÉCESSAIRES AU VISITEUR POUR L’ÉLABORATION D’UNE CARTE MENTALE DU LIEU.

UNE GRAMMAIRE DE FORMES ET DE MOTIFS SÉMANTISE LES SURFACES QUI DÉLIMITENT LES SALLES D’OBSERVATION, POUR QUE SE MANIFESTENT D’UNE PART LES POSSIBILITÉS D’ÉCHANGE OU DE TRAITEMENT DES INFORMATIONS, DE RÉSOLUTION DE PROBLÈMES PAR UNE DYNAMIQUE DE GROUPE, ET D’AUTRE PART « CET ÉLOIGNEMENT DU MILIEU DE VIE HABITUEL QUI CONSTITUE UN ÉVÉNEMENT STRESSANT. »

« CET EXIL VOLONTAIRE NÉCESSITE L'ADAPTATION À DE NOUVELLES CONDITIONS DE VIE ET LA SÉPARATION VOIRE LA PERTE DE TOUT CE QUI EST FAMILIER. LA MISSION DE QUELQUES JOURS OU DE QUELQUES SEMAINES DANS LA GALERIE D’OBSERVATION EST MARQUÉE PAR UN ISOLEMENT PARTICULIÈREMENT SÉVÈRE QUI EN CONSTITUE UNE CARACTÉRISTIQUE À LA FOIS PHYSIQUE ET SOCIALE. »

« LOIN DE L’UTOPIQUE SOLIDARITÉ ET DE L’ENTENTE PARFAITE QU’ATTENDENT LES OCCUPANTS AU DÉBUT DE LEUR SÉJOUR, LES CONFLITS SOULIGNENT PARFAITEMENT L’UNE DES PLUS IMPORTANTES DIFFICULTÉS DE LA VIE DANS UNE STATION ISOLÉE DANS L’ESPACE : L’ADAPTATION SOCIALE. EN EFFET, L’ADAPTATION NE DOIT PAS ÊTRE COMPRISE UNIQUEMENT D’UN POINT DE VUE INDIVIDUEL, CAR ELLE CONCERNE LE BIEN-ÊTRE PERSONNEL AUTANT QUE CELUI DU GROUPE. AINSI UN INDIVIDU PEUT SE SENTIR BIEN ADAPTÉ ET VIVRE SEREINEMENT SON SÉJOUR, ALORS QU’IL MET EN DANGER L’HARMONIE DU GROUPE. ON PEUT ALORS, DANS CE CONTEXTE, DÉFINIR L’ADAPTATION COMME L’ENSEMBLE DES COGNITIONS, COMPORTEMENTS, INTERACTIONS SOCIALES, QUI CONCOURENT À RÉDUIRE OU SUPPRIMER LES CONSÉQUENCES DÉFAVORABLES DES CONTRAINTES ET CHANGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX, TOUT EN PERMETTANT À L’INDIVIDU DE PRÉSERVER SON IDENTITÉ, SA PLACE ET SON STATUT DANS LE GROUPE, ET AU GROUPE DE MAINTENIR SON ÉQUILIBRE ET SA « SURVIE ». »

LES LIEUX D’ÉCHANGE, DE CATÉGORISATION ET DE DISCUSSION SONT LES EXTENSIONS LOGIQUES À BUT OPÉRATIONNEL DES SALLES D’OBSERVATION, LA STRUCTURE QUI PERMETTRA DE TRAITER OU D’ARCHIVER LES INFORMATIONS COLLECTÉES. LA SURFACE-PROJECTION DU PLAN DES REPRÉSENTATIONS PERCEPTIVES EST CARACTÉRISÉE PAR DES ÉLÉMENTS GRAPHIQUES OFFRANT LES LIENS VISUELS, TACTILES ET FONCTIONNELS QUI ASSOCIENT ET DIFFÉRENCIENT LES ESPACES DEPUIS LA SALLE DES PAS PERDUS JUSQU’À UNE TRIPLE ENTITÉ À GRANDE CAPACITÉ D’ACCUEIL. LA FONCTION COGNITIVE QUI EST FIGURÉE PRINCIPALEMENT POUR LA QUALIFICATION DE CES SALLES EST LA CATÉGORISATION, CETTE FONCTION EST EXPRIMÉE PAR DES BAIES MODULABLES DANS LESQUELLES VIENNENT S’INSÉRER DES « RACKS » INTERCHANGEABLES. PRÉPARÉS SUR TERRE ET ENRICHIS PAR LES EXPÉRIENCES OU OBSERVATIONS RÉALISÉES SUR LA GALERIE, ILS SE TROUVENT SUR LES FACES INTERNE ET EXTERNE DES SALLES. UN SYSTÈME D’ISOLATION ET UN GRAND CHOIX DE CONNECTIQUES PERMET D’Y OPÉRER TOUTES LES EXPÉRIENCES POSSIBLES OU D’Y ARCHIVER TOUT TYPE D’OBJET OU DE DOCUMENT.

L'ACCÈS DE CES SALLES SE FAIT PAR LEUR FACE INFÉRIEURE, EN RELATION DIRECTE AVEC LES SALLES D’OBSERVATION, ELLES DOIVENT COMMUNIQUER DIRECTEMENT ENTRE ELLES DANS LEUR PLUS GRAND AXE ET AUSSI SERVIR D’ESPACE DE TRANSITION ENTRE LA SPHÈRE PUBLIQUE ET LA SPHÈRE PRIVÉE DE LA STATION. PUISQU’IL EST NÉCESSAIRE DE PRÉVOIR DES UTILISATIONS À VOCATION PLUS OU MOINS SCIENTIFIQUE, DEUX ENTITÉS SONT NÉCESSAIRES, TOUT EN LAISSANT LA POSSIBILITÉ D’UNE MIXITÉ DES USAGES. CES DEUX SALLES DOIVENT PERMETTRE À CINQ PERSONNES DE S’ENTRETENIR TOUT EN TRAVAILLANT SUR LES « RACKS », OU À DIX PERSONNES D’ÉCHANGER DES AVIS TOUT EN PRÉSENTANT DES RÉSULTATS D’ÉTUDES, CE SONT DONC DES SALLES DE 15M DE LONG ET 5M DE DIAMÈTRE.

IL EST AUSSI CONVENU QU’UNE ENTITÉ FONCTIONNELLE, ORIENTÉE DANS UNE NOUVELLE DIRECTION ET SANS LIEN DIRECT AVEC LES ENTITÉS PRÉCÉDENTES, CONCENTRE TOUTES LES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES, DE SE NOURRIR ET DE SE DISTRAIRE. SA CONFIGURATION PERMET UN POINT DE VUE PANORAMIQUE SUR L’ESPACE LOINTAIN, HORS DU CHAMP DE VISION SUR LA TERRE OU SUR D’AUTRES TRACES DE PRÉSENCE HUMAINE : ICI DOIVENT ÊTRE FAVORISÉES LES ÉTAPES D’APPROPRIATION FAMILIÈRE DE L’ESPACE AU TRAVERS D’EXPÉRIENCES LIÉES UNIQUEMENT AU GROUPE PRÉSENT. CHACUN ÉPROUVE ALORS LA SENSATION DE DECOUVRIR LE CARACTÈRE EXCEPTIONNEL DE CE SITE, COMME S’IL ÉTAIT LE PREMIER SUR CE LIEU À CHAQUE FOIS. LE VOLUME DE CETTE SALLE PERMET D’ACCUEILLIR VINGT OCCUPANTS LE TEMPS DES MISSIONS, ELLE DOIT DONC MESURER 20M X 20M ET 5M D’ÉPAISSEUR.

AUTOUR DE CET ESPACE COMMUNAUTAIRE PERÇU ET VÉCU EN RÉFÉRENCE À D’AUTRES ENVIRONNEMENTS CONNUS OU HABITUELS, SONT DISTRIBUÉES LES ENTITÉS PROPICES À L’APPROPRIATION PERSONNELLE ET À L’INTIMITÉ, DES CELLULES INDIVIDUELLES.

PLAN DE REPRÉSENTATION SÉMANTIQUE

LE PARADIGME DU LIEU DE L’HOMME DANS L’ESPACE SERAIT INCOMPLET SANS LA FIGURATION DE LA CONSCIENCE, CONTRÔLE DE L’ESPRIT SUR NOS PULSIONS, MANIPULATION MENTALE DES ENTITÉS SÉMANTIQUES POUR ÉLABORER DES PLANS ET DES CONCEPTS, AIDE À LA CONCENTRATION ET À L’ÉCOUTE DE SES PROPRES PENSÉES, ET SIÈGE DES ÉMOTIONS ET DES INVESTISSEMENTS DE SENS DES PERCEPTIONS. CE DERNIER STADE DE REPRÉSENTATION DU SYSTÈME DÉCOULE DES PHASES PRÉCÉDENTES ET EN RÉAFFIRME LA RAISON D’ÊTRE. EN SE FOCALISANT SUR LE COMPORTEMENT INDIVIDUEL ET LA CONSCIENCE DE CHACUN, LA DERNIÈRE QUALIFICATION DES ENTITÉS DE LA GALERIE D’OBSERVATION REPLACE L’INDIVIDUALITÉ AU CENTRE DU DISPOSITIF.

« IL FAUT APPRENDRE À VIVRE EN GROUPE, DANS UN CADRE SOCIO-SPATIAL INSTITUTIONNEL QUI N’OFFRE PAS DE LIMITE ENTRE LES SPHÈRES PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE. CETTE VIE COMMUNAUTAIRE DANS UN ESPACE INSTITUTIONNEL LAISSE PEU DE PLACE À L’INTIMITÉ ET À L’ESPACE PERSONNEL, MÊLANT LES RÔLES SOCIAUX PROFESSIONNELS ET PERSONNELS. LA DISTINCTION ENTRE L’ESPACE PRIVÉ ET L’ESPACE INSTITUTIONNEL N’EXISTE PAS, DE MÊME LA NOTION D’ESPACE PUBLIC N’A PAS RÉELLEMENT LIEU D’ÊTRE DANS UN TEL MILIEU CONFINÉ PUISQU’IL EST HABITUELLEMENT PARTAGÉ AVEC DES INCONNUS, CE QUI NE PEUT ÊTRE LE CAS ICI. L’INSTITUTION ENTIÈRE EST UN TERRITOIRE SECONDAIRE, ET L’ON POURRAIT CONSIDÉRER L’ESPACE ENVIRONNANT COMME LE SEUL ESPACE PUBLIC. LA COMMUNAUTÉ PEUT DONC ÊTRE VÉCUE COMME UNE CONTRAINTE IMPORTANTE, ENTRAVE À LA LIBERTÉ DE SES MEMBRES QUI NE PEUVENT AGIR SANS QUE L’ENSEMBLE DU GROUPE N’EN SOIT INFORMÉ. »

LA SURFACE CONSTITUANT DANS CE CAS PARTICULIER L’ABRI AUTONOME FAISANT OFFICE DE HUTTE DANS L’ESPACE DEVIENT LA PROJECTION D’UNE APPROPRIATION PERSONNELLE TOTALE. SES DIMENSIONS SONT SUFFISANTES POUR ACCUEILLIR UNE PERSONNE AVEC PEU D’EFFETS PERSONNELS, DES SANITAIRES LUI PERMETTENT AUSSI DE FAIRE SA TOILETTE QUOTIDIENNE, UN HUBLOT LUI OFFRE LA POSSIBILITÉ DE MÉDITER OU RÊVER SUR FOND DE CIEL ÉTOILÉ. LES DIMENSIONS NÉCESSAIRES SONT UN PEU PLUS D’UNE ENVERGURE MOYENNE SUR DEUX, SOIT 3M DE DIAMÈTRE ET 3,5M DE LONG. « DANS LA MESURE OÙ, DÈS SON AMÉNAGEMENT, CET ESPACE EST CONSIDÉRÉ PAR TOUS LES MEMBRES DU GROUPE COMME PRIVÉ, IL NE S’AGIT PLUS D’UN SIMPLE ABRI, MAIS D’UNE « CABANE » DONT L’ACCÈS EST IMPLICITEMENT RÉGLEMENTÉ, QUI FONCTIONNE ALORS COMME UN TERRITOIRE PRIMAIRE. C’EST LE SEUL CAS DANS LEQUEL PEUT APPARAÎTRE LE SENTIMENT D’AVOIR UN CHEZ-SOI : SON OCCUPANT Y EXERCE UN CONTRÔLE ET UN USAGE EXCLUSIF, IL PEUT Y TROUVER UNE RETRAITE PAR RAPPORT À LA SPHÈRE PUBLIQUE. »

LA FIGURATION PAR ENTITÉS INDIVIDUELLES DÉCOUPE ET MULTIPLIE LES POSSIBILITÉS DE SÉMANTISATION, TOUT EN ÉTANT LE SUPPORT DE L’EXPRESSION PERSONNELLE ET DE LA COMMUNICATION PRIVÉE. LA COMPLEXITÉ DUE À CETTE MULTIPLICATION EN VINGT ENTITÉS AUTONOMES DU MÊME PLAN DES REPRÉSENTATIONS SÉMANTIQUES OU SYMBOLIQUES S’EXPRIME AUSSI PAR L’ARTICULATION D’UNE INFINITÉ DE DOMAINES DU CHAMP DE L’HABITER : ALLANT DES POTENTIALITÉS OFFERTES D’APPROPRIATION PERSONNELLE PAR DES EFFETS PERSONNELS, L’UTILISATION DES MOYENS DE COMMUNICATION POUR DIALOGUER AVEC SES PROCHES, LA LIBERTÉ DE LUI DONNER UNE DIMENSION SPIRITUELLE OU MÉDITATIVE, AUX POINTS DE VUE PROPOSÉS SUR LES ENTITÉS DE LA GALERIE D’OBSERVATION, CHAMP DES ANALYSES CRITIQUES OU AU CONTRAIRE, MIROIR DES PENSÉES MYTHIQUES. AUTANT DE FORMES RENDUES POSSIBLES PAR L'INFINITÉ DES OUTILS OFFERTS PAR LA PENSÉE.