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I. un enjeu critique


l’objet de cette recherche est simple, il est même trivial, il est le lieu de l’homme dans l’espace, le lieu dans l’espace qui dit l’homme. définir ce lieu revient immanquablement à définir l’homme tel qu’il est concevable aujourd’hui, dans l’espace tel qu’il est perçu et conçu, saisi et engendré aujourd’hui. l’idée du lieu de l’homme dans l’espace ne peut être qu’un rêve car à ce jour il n’existe pas dans la réalité. c’est là tout l’enjeu de cette proposition, qui est de donner une image de la réalité, une image de la conception du lieu de l’homme dans l’espace.


mais quel est l’enjeu d’un diplôme d’architecture, d’un travail de fin d’étude ? le plus souvent, ce qui est recherché est la validation d’une méthode empiriquement élaborée durant le cursus universitaire, par la présentation d’un projet d’école ambitieux, défini comme un projet ultime validant cette période d’apprentissage scolaire. le caractère remarquable de la recherche proposée peut alors être illustré par la complexité, la pertinence, le niveau d’analyse atteint, l’efficacité de la rédaction et de la présentation. cette solution équivaut à délimiter le champ d’intervention dans lequel le potentiel de l’élève-architecte sera pleinement exploité. cette méthode définit ainsi le périmètre d’action de la discipline architecturale, le plus souvent dans son usage inconscient et automatique.


un autre enjeu du travail universitaire est de faire émerger un système issu directe-ment du temps d’apprentissage de l’école, ce temps d’acquisition d’une base théorique, méthodologique permettant l’accumulation ordonnée, hiérarchisée des connaissances.


la réponse offerte est alors d’un autre ordre : une sorte de représentation au sens cognitif personnelle et opérationnelle dans le cadre d’une pratique professionnelle qui une fois mise en mémoire, par son activation conduit à la reconnaissance, à l’identification ou à la dénomination.


en d’autres termes, la conception architecturale dans son acception cognitive est posée comme une question de représentation de la complexité du problème posé dont le but est opérationnel et la portée calculée, maîtrisée et dont l’efficacité tient du besoin que cette représentation est censée satisfaire.

III. quelle méthode de présentation ?


notre proposition se veut à l’image d’un dictionnaire raisonné une mise au point des réflexions sur la problématique du lieu de l’homme dans l’espace, comme une synthèse au moins partielle qui viserait à constituer le champ du savoir nécessaire pour en comprendre les enjeux actuels.


wittgenstein a émis la thèse qu’il est impossible de dire quoi que ce soit concernant le monde comme totalité, et que tout ce qui peut être dit doit se rapporter à des portions bornées du monde.


notre proposition est donc le résultat d’une opération de catégorisation, de découpage conceptuel des connaissances accumulées sur la problématique posée; dont la finalité est de clarifier les pensées sur les termes évidents et fondamentaux mais régulièrement mal interprétés de corps (de l’homme), d’espace, de création poétique et d’architecture (comme dispositif phénoménal). 


« deux modes de présentation syntagmatique et paradigmatique sont possibles. » la justification du projet d’architecture, sorte de discours théorique accompagnant habituellement toute présentation, n’est pas pleinement compatible avec l’idée de système, indispensable à notre  représentation à vocation opérationnelle.

nous nous orientons donc vers une forme de présentation discontinue et paradigmatique.

« les avantages en sont évidents : elle rend plus aisée l’introduction ultérieure des suppléments d’information que ne manqueront pas d’apporter d’autres recherches, elle autorise la mise côte à côte de notions dont le degré de formulation est très inégal, juxtaposant des définitions rigoureuses, des exposés inachevés et des indications de lieux problématiques encore inexplorés. l’inconvénient majeur d’une telle méthode de présentation en est la dispersion» des structures et composantes de l'intentionnalité du discours, éparpillées dans les propositions.


pour notre présentation, les propositions élémentaires sont avancées, puis viennent celles formulées à partir d’elles une proposition n’étant valable que si elle suit d’autres propositions déjà vérifiées.


la notation utilisée est inspirée de celle du tractatus logico-philosophicus, les numérotations révélant leur poids logique ou leur importance au sein des quatre faces (parties) du système élaboré.


la forme « ouverte » de présentation  retenue rend compte des relations internes existant entre les propositions malgré les différents champs disciplinaires explorés, elle est préférable au système clos de valeurs du discours théorique et obéit au système de communication participative.


l’objectif de la présentation est d’aboutir à une cartographie de la problématique posée; en définissant les termes qui la constituent et les liens qui en résultent, à l’aide d’ouvrages de référence en sciences cognitives, théorie architecturale, théorie du langage et textes scientifiques et philosophiques.

II. la problématique du sens


cette compréhension de la problématique de la conception architecturale nous permet de l’appréhender comme construction de sens, donc comme une sémantique qu’il faut expliciter et décrire, comme le rapport entre des signes et des représentations ou des opérations mentales. avant de donner les conditions d’existence de la sémantique vérifiant notre proposition, relevons les objections suscitées par les théories mentalistes de la signification linguistique, pour en limiter l’étendue.


la première tient à son universalisme :

« la recherche de primitives conceptuelles, d’universaux et d’archétypes cognitifs se situe par exemple, et à l’évidence dans la tradition philosophique; [en faire l’analyse exhaustive aboutirait au projet extraordinaire d’une description complète de l’ensemble des cultures, aux dimensions mêmes de l’humanité.] la deuxième difficulté tient du fait que les états et processus mentaux sont mal connus et que leur valeur explicative peut en souffrir. une troisième difficulté apparaît dans la mise en rapport du mental et du linguistique. » se posent alors les problèmes de correspondance mot/concept, qui dans le cadre de notre problématique revient à la correspondance objet ou dispositif architectural/opérations de pensée.


pour satisfaire aux conditions relevées par la théorie du langage, « la sémantique produite doit être générative c’est-à-dire conçue sous forme d’investissements de contenus progressifs, disposés sur des paliers successifs, allant d’investissements les plus généraux vers les plus précis et figuratifs. elle doit être syntagmatique c’est-à-dire cherchant à rendre compte non des unités lexicales particulières mais de la production et de la saisie du discours. enfin, la sémantique doit être générale; les langues naturelles, tout comme les mondes naturels, étant les lieux d’apparition et de production de sémiotiques multiples, on doit postuler l’unicité du sens et reconnaître qu’il peut être manifesté par différentes sémiotiques ou par plusieurs sémiotiques à la fois; c’est pourquoi la sémantique relève d’une théorie générale de la signification.»

première phase
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structure sémantiqueSTRUCTURE_SEMANTIQUE.htmlSTRUCTURE_SEMANTIQUE.htmlSTRUCTURE_SEMANTIQUE.htmlshapeimage_12_link_0shapeimage_12_link_1
morphogénèse architecturaleMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlMORPHOGENESE_ARCHITECTURALE.htmlshapeimage_13_link_0shapeimage_13_link_1
léonardLEONARD_BOELDIEU.htmlshapeimage_14_link_0
morphogénèse architecturaleLEONARD_BOELDIEU.htmlLEONARD_BOELDIEU.htmlLEONARD_BOELDIEU.htmlshapeimage_15_link_0shapeimage_15_link_1
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travail d’expérimentation de morphogénèse architecturale à partir d’un découpage conceptuel de connaissances accumulées sur le thème du lieu de l’homme dans l’espace.